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Âge de la retraite : calcul et cas particuliers
information fournie par Boursorama avec LabSense 01/04/2022 à 09:30

Le recul de l'âge légal de départ à la retraite fait partie des enjeux majeurs de la campagne présidentielle. Selon les candidats, cette borne temporelle qui enflamme les débats fluctue entre 60 ans et à 65 ans. Entre généralités et cas particuliers, quelles sont les bases de la réglementation actuelle ?

Âge de la retraite, calcul et cas particuliers / iStock-KucherAV

Âge de la retraite, calcul et cas particuliers / iStock-KucherAV

L'âge légal depuis 2010 : 62 ans

Depuis 2010, l'âge minimum pour demander la liquidation de ses pensions (appelé "âge légal") est fixé à 62 ans pour les salariés du privé. Pour les fonctionnaires, il est de 62 ans pour les catégories dites sédentaires et de 52 ans pour les catégories actives (métiers pénibles ou dangereux). Pour les bénéficiaires de certains régimes spéciaux, tels que la SNCF ou la RATP, l'âge est variable, mais il tend à rejoindre l'âge légal de droit commun (62 ans). Mais, pour bénéficier d'une retraite à taux plein, il faut également remplir une autre condition : avoir cumulé le nombre de trimestres exigés en fonction de son année de naissance (entre 166 trimestres pour les personnes nées à partir de 1955 et 172 trimestres pour celles qui sont nées à partir de 1973). Des dispositions permettent cependant de partir avant l'âge légal, tout en percevant l'intégralité de sa pension. Pour cela, il faut répondre à certains critères : opter pour une retraite progressive (prendre une partie de sa retraite pour continuer à travailler partiellement) ou être éligible à une retraite anticipée (carrière longue, handicap, accident du travail ou maladie professionnelle, notion de pénibilité reconnue).

Un départ plus tardif : 65, 67 ans... ou 70 ans

Les salariés qui n'ont pas suffisamment de trimestres à leur actif devront attendre l'âge de 67 ans pour pouvoir percevoir une retraite à taux plein. Le principe de la décote s'annule, mais le montant de leur pension sera néanmoins calculé au prorata du nombre de trimestres cotisés. Un départ à 62 ans est toujours possible, mais une minoration s'applique si le nombre de trimestres est insuffisant. Le pourcentage de cette décote dépend du nombre de trimestres manquants. La retraite complémentaire à taux plein peut également être perçue à 67 ans, même si le salarié n'a pas réuni le nombre de trimestres requis pour la retraite de base. Cette limite maximum est fixée à 65 ans pour certaines catégories de retraités : exposition à l'amiante, cessation d'activité pour devenir aidant familial, prise en charge pendant au moins 30 mois d'un enfant handicapé bénéficiaire de la PCH (Prestation de compensation du handicap) ... À partir de 70 ans, un salarié peut être placé à la retraite d'office par son employeur. Avant cet âge, deux conditions doivent être remplies : le salarié doit avoir atteint l'âge de 67 ans et donner son accord.

Un mode de calcul qui diffère selon le statut

Entre les trimestres cotisés, les trimestres validés et les trimestres assimilés, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. La règle est plus simple qu'il n'y parait : pour déterminer le nombre de trimestres validés, il convient d'additionner les trimestres cotisés et les trimestres assimilés. Les trimestres cotisés sont les trimestres travaillés, quel que soit le statut du retraité (fonctionnaire, salarié du privé, travailleur indépendant), et les trimestres assimilés englobent des situations diverses telles que maternité/paternité, congé parental, activité d'aidant familial, chômage, service national, arrêt maladie, chômeurs créateurs d'entreprise... Par contre, le mode de calcul de la retraite n'est pas le même selon le statut. Pour un fonctionnaire, le taux sera de 75 % du traitement indiciaire des 6 derniers mois, alors que pour un salarié du privé, il sera calculé sur la base de 50 % de la moyenne annuelle des 25 meilleures années. Une personne ayant exercé sous différents statuts se verra appliquer les modes de calcul relatifs à chacune de ses activités, au prorata du temps passé dans chacune d'elles.

4 commentaires

  • 04 avril 09:02

    milano12 : avec une autre grande différence que vous omettez royalement, c'est que les fonctionnaires cotisent uniquement sur leur salaire de base, pas sur leurs primes. Alors que leurs primes sont une part importante de leurs revenus. Un fonctionnaire a donc intérêt à préparer sa retraite très tot avec une épargne complémentaire.


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